La Disparition de l’Opéra

 

Opéra en un prologue et trois actes d’Aurélien Dumont sur un livret original de Lise Charles. 

En 1751, Rameau a composé un opéra, Linus, qui a été perdu ou volé avant la première représentation. Il ne nous en reste que le livret, composé par un certain Bruère, et la partie du premier violon. Linus, c’est une histoire baroque, extraordinaire et banale, d’amour et de jalousie, d’enlèvements et de tempêtes. 

À en juger par la partie de violon, l’opéra devait contenir un nombre considérable de symphonies descriptives : un orage et un bruit de guerre au second acte, des embrasements au troisième, des coups de marteau sur des enclumes au quatrième, un tonnerre au cinquième, accompagné d’exclamations du chœur et de solistes… et une impressionnante tempête de soixante-quinze mesures pour orchestre seul, s’enchaînant à un chœur.

Comment peut-on perdre un opéra ? 

Le compositeur Aurélien Dumont se propose de mener l’enquête, aidé de la romancière et universitaire Lise Charles. Ou plutôt, de présenter une hypothèse. Ce que nous verrons sur scène, c’est la dernière répétition de cet opéra, qui se tient chez la Marquise de Villeroi, une jeune femme bavarde et bien-pensante, qui donne son avis sur chaque partie, et qui finit par exaspérer Rameau et le faire tomber malade. 

Cet opéra célébrera les 340 ans de la naissance de Rameau et les 60 ans de l’ensemble Ars Nova, le plus ancien ensemble de musique contemporaine en France.

distribution 

Chanteur·se·s solistes et chœur de chambre : ensemble Aedes.

Orchestre (au moins 7 musiciens : saxophone, trombone, percussions, piano jouant le clavecin, guitare électrique, alto, contrebasse) : ensemble Ars Nova.

Direction : Jean-Michaël Lavoie et Mathieu Romano.

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